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Fouché et, probablement, son fils naturel, en 1799, il accompagnait mademoiselle de Verneuil, envoyée pour séduire et pour livrer Alphonse de Montauran, le jeune chef des Bretons soulevés contre la République. Depuis deux ans, Corentin s’était attaché à cette étrange fille, comme un serpent à un arbre (Les Chouans). En 1803, chargé, avec son maître Peyrade, d’une difficile mission dans le département de l’Aube, il eut à faire des perquisitions chez mademoiselle de Cinq-Cygne ; surpris par elle, au moment où il forçait une cassette, il reçut un coup de cravache, dont il se vengea cruellement en impliquant, malgré leur innocence, les Hauteserre et les Simeuse, amis et cousins de la jeune fille, dans l’affaire de l’enlèvement du sénateur Malin. Vers la même époque, il remplit, à la satisfaction de Talleyrand, ministre des relations extérieures, qui l’en félicita, une autre mission délicate à Berlin (Une Ténébreuse Affaire). De 1824 à 1830, Corentin eut pour adversaire le terrible Jacques Collin, dit Vautrin, dont il contrecarra cruellement les projets en faveur de Lucien de Rubempré. Ce fut Corentin qui rendit impossible le mariage de l’ambitieux avec Clotilde de Grandlieu et amena, par suite, la perte absolue de ce « grand homme de province à Paris ». Vers mai 1830, il villégiaturait à Passy, rue des Vignes (Splendeurs et Misères des Courtisanes). Sous Charles X, Corentin était le chef de la contre-police politique du château (La Dernière Incarnation de Vautrin). Il habita, pendant plus de trente ans, rue Honoré-Chevalier, sous le nom de M. du Portail. Depuis la mort de son ami Peyrade, il avait recueilli la fille du vieux policier, Lydie ; vers 1840, il lui fit épouser Théodose de la Peyrade, neveu de Peyrade, après avoir déjoué les projets de l’astucieux jeune homme très épris de la grosse dot de Céleste Colleville. Corentin (M. du Portail) installait en même temps, dans les hautes fonctions policières par lui occupées, le mari choisi à son enfant d’adoption (Les Petits Bourgeois).

Coret (Augustin), petit clerc chez Bordin, avoué, en 1806 (Un Début dans la Vie).

Cormon (Rose-Marie-Victoire). — V. Bousquier (madame du).

Cornevin, vieux Percheron, père nourricier d’Olympe Michaud,