Morin (La), vieille femme très pauvre qui éleva la Fosseuse, orpheline, avec une certaine bonté, dans un bourg des environs de Grenoble, mais qui lui donnait, néanmoins, des coups de cuiller sur les doigts quand l’enfant allait trop vite en mangeant la soupe dans l’écuelle commune. La Morin travaillait la terre comme un homme et se plaignait souvent du misérable grabat qu’elle partageait avec la Fosseuse (Le Médecin de Campagne).
Morin (Jeanne-Marie-Victoire Tarin, veuve), accusée de tentative d’extorsion de signatures de billets à ordre et de tentative d’assassinat sur la personne du sieur Ragoulleau, fut condamnée, le 11 janvier 1812, à vingt ans de travaux forcés, par la cour d’assises de Paris. — Poiret aîné, l’« idémiste », qui déposa comme témoin à décharge, rappelait souvent cette circonstance. La veuve Morin, née à Pont-sur-Seine (Aube), était la compatriote de Poiret, né à Troyes (Le Père Goriot). — Divers détails ont été ici extraits des pièces publiées de cette affaire criminelle.
Morisson invente des pilules purgatives qu’essaya d’imiter, débutant sous Louis-Philippe et cherchant fortune, le docteur Poulain, médecin de Pons et des Cibot (Le Cousin Pons).
Mortsauf (Comte de), représentant d’une famille de la Touraine, qui dut à un ancêtre du temps de Louis XI, échappé à la potence[1], fortune, armes, illustration. — Le comte fut l’incarnation de « l’émigré ». L’exil, volontaire ou forcé, le rendit valétudinaire de corps et d’esprit. Il épousa Blanche-Henriette de Lenoncourt, dont il eut deux enfants, Jacques et Madeleine ; reçut, au retour des Bourbons, un brevet de maréchal de camp, mais ne quitta point Clochegourde, castel apporté en dot par sa femme et situé sur les rives de l’Indre et du Cher (Le Lys dans la Vallée).
Mortsauf (Comtesse de)[2], femme du précédent ; née Blanche-Henriette de Lenoncourt ; de « la maison de Lenoncourt-Givry sur le point