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parisienne, mais surtout dans le département de la Charente, où ils résidaient, l’été. Ils passaient pour les plus riches propriétaires des environs d’Angoulême, fréquentaient leurs pairs, les Rastignac, et composaient avec eux la fleur de la société des Bargeton (Illusions perdues).

Pille-Miche. — V. Cibot.

Pinaud (Jacques), « pauvre marchand de toiles », nom sous lequel M. d’Orgemont, riche propriétaire de Fougères, essaya de se dissimuler auprès des chouans, afin de ne pas être pillé par eux, en 1799 (Les Chouans).

Pingret, oncle à succession de M. et madame des Vanneaulx ; maître de Jeanne Malassis ; avare, habitant une maison isolée du faubourg Saint-Étienne, près Limoges ; nuitamment volé et assassiné, en mars 1829, par Jean-François Tascheron (Le Curé de Village).

Pinson, restaurateur parisien[1] longtemps fameux, de la rue de l’Ancienne-Comédie, chez qui, sous Louis-Philippe, Théodose de la Peyrade, réduit à la dernière misère, fit, aux frais de Cérizet et de Dutocq, un dîner de quarante-sept francs, où fut conclu entre ces trois hommes un pacte d’intérêts (Les Petits Bourgeois).

Piombo (Baron Bartholomeo di), né en 1738, compatriote et ami de Napoléon Bonaparte, dont il avait protégé la mère, au moment des troubles de Corse. — Après une terrible vendetta exercée en Corse contre tous les Porta sauf un seul, il dut quitter le pays misérablement, et vint à Paris avec sa famille. Par l’entremise de Lucien Bonaparte, il vit le premier consul (octobre 1800) et obtint alors biens, titres et places. Piombo ne fut point ingrat : ami de Daru, de Drouot, de Carnot, il témoigna de son dévouement jusqu’au dernier jour de son bienfaiteur. Le retour des Bourbons ne lui retira pas entièrement les ressources qu’il avait acquises. De madame Lætitia Bonaparte, sur ses propriétés corses, Bartholomeo reçut une somme qui lui permit d’acheter et d’habiter l’hôtel de Portenduère. Le mariage de sa fille adorée,

  1. Le restaurant Pinson existait encore tout récemment. Il faisait presque face au café Procope, Zoppi du temps de la jeunesse de Desplein.