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R

Rabouilleuse (La), sobriquet de Flore Brazier, qui, par la suite, devint madame Jean-Jacques Rouget, puis madame Philippe Bridau. — Voir ce dernier nom.

Rabourdin (Xavier), né en 1784, ne connut jamais son père. — Il était le fils d’une femme belle et élégante qui vécut dans le luxe et le laissa orphelin et pauvre à seize ans, âge auquel, sorti du lycée Napoléon, il entra comme surnuméraire au ministère des finances. Promptement appointé, Rabourdin fut sous-chef à vingt-deux ans et chef à vingt-cinq : un protecteur inconnu l’avait ainsi fait avancer ; cette même influence occulte lui ouvrit la maison de M. Leprince, ancien commissaire-priseur, veuf et riche, dont il vit, aima et épousa la fille unique. À partir de ce moment, privé par la mort, sans doute, de son puissant protecteur, Rabourdin vit sa carrière enrayée ; malgré les efforts d’un travail dévoué et intelligent, il occupait encore, à quarante ans, le même poste, lorsqu’en 1824, par la mort de M. Flamet de la Billardière, vint à se produire la vacance d’une place de chef de division. Cette place, qu’il ambitionnait et qu’il méritait, fut donnée à l’incapable chef de bureau Baudoyer, soutenu par l’église et la finance. Dégoûté, Rabourdin envoya sa démission. Il avait rédigé un très remarquable projet de réforme administrative et sociale qui contribua peut-être à son échec. Durant sa carrière ministérielle, Rabourdin demeurait rue Duphot. Il eut de