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française, et en avait eu Vanda, qui devint baronne de Mergi. Veuf et retraité, il vint à Paris, en 1829, pour faire soigner Vanda, atteinte d’une étrange et très grave maladie. Après s’être établi avec sa fille et son petit-fils dans le quartier du Roule, il habitait en 1838, depuis plusieurs années et fort à l’étroit, une pauvre maison du boulevard du Montparnasse, où Godefroid, nouvel « initié » des frères de la Consolation, le vint secourir de la part de madame de la Chanterie et de ses associés. On découvrit, ensuite, que le baron de Bourlac était le terrible magistrat qui avait fait condamner cette noble femme et sa fille, lors du procès des chauffeurs de Mortagne, en 1809. Les secours n’en continuèrent pas moins. Vanda fut guérie, grâce à un médecin étranger, Halpersohn, procuré par Godefroid. M. de Bourlac put faire publier son grand ouvrage sur l’Esprit des lois modernes ; on créa pour lui, à la Sorbonne, une chaire de législation comparée ; enfin il se fit pardonner de madame de la Chanterie, aux pieds de laquelle il était allé se jeter (L’Envers de l’Histoire contemporaine). En 1817, le baron de Bourlac, alors procureur général, de qui relevait Soudry fils, procureur du roi, contribua, par sa protection, à faire nommer Sibilet régisseur des propriétés du général de Montcornet, aux Aigues (Les Paysans).

Bournier, fils naturel de Gaubertin et de madame Socquard, la femme du limonadier de Soulanges. — Son existence était ignorée de madame Gaubertin. Envoyé à Paris sous la surveillance de Leclercq, il y apprit le métier d’imprimeur, y devint prote, et, ensuite, fut appelé par Gaubertin, à la Ville-aux-Fayes, où il fonda une imprimerie et un journal, le Courrier de l’Avonne, entièrement dévoué aux intérêts du triumvirat Rigou, Gaubertin et Soudry (Les Paysans).

Bousquier (Du), ou Croisier (du), ou Bourguier (du), né vers 1760, issu d’une vieille famille d’Alençon. — Il avait été entrepreneur des vivres aux armées de 1793 à 1799, avait fait des affaires avec Ouvrard et avait eu des relations suivies avec Barras, Bernadotte et Fouché. C’était alors un des gros personnages de la finance. Brisé par Bonaparte en 1800, il se retira dans sa ville natale[1], n’ayant

  1. Rue du Cygne, qui continue d’exister aujourd’hui sous le même nom. Ce