Ainsi, vers le milieu du mois prochain ; cet astre brillant viendra éclipser les charmes de nos belles. J’espère que sous l’égide de l’aimable tante, M. Duménil permettra à sa fille de parer nos assemblées. L’entrée d’Elise dans le monde me présente plus d’un motif d’intérêt ; je suivrai les progrès de sa réputation ; sa conduite, l’impression qu’elle recevra de celle des autres, les hommages que lui attireront ses charmes, la jalousie qu’elle inspirera, tout en elle sera pour moi un sujet d’observations. Celle qui doit être la compagne d’Alfred devient si intéressante pour moi, que mon amour-propre même se trouve engagé dans la moindre de ses démarches, et je m’enorgueillis d’avance des succès qu’elle aura.
Adieu, mon ami. Ne nuis pas à ton bonheur par trop de scrupule ; crois à mon éternelle amitié, et livre-toi à mes conseils.
