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Moyens faciles de se procurer du gibier à plumes



EN LISANT le récit de l’excursion de Hubbard au Labrador, The Lure of the Labrador, par son compagnon, Dillon Wallace, j’ai remarqué qu’en toute apparence, il employait ses loisirs à faire la pêche pour se nourrir. Il semble s’être peu occupé de tendre au collet ou au piège pour se procurer du gibier.

Tendre au collet est chose très facile et très rapide, et l’on se procure ainsi du gibier comme du lièvre et de la perdrix qu’autrement il ne serait aucunement possible même d’entrevoir. Les pièges en acier aident aussi à prendre comme vivres du gibier qu’autrement on ne pourrait pas atteindre ; une couple de pièges légers du genre connu sous le nom de piège sauteur à double ressort, compensent de beaucoup le trouble que l’on prend de les emporter. Pour toutes fins, la trappe No 2 ou trappe à vison est la meilleure. Deux de ces pièges avec leurs chaînes pèsent environ une livre et quart. Nombre de gros oiseaux comme le hibou et l’épervier se prennent dans cette trappe, quand on l’accroche au bout d’une perche sur un terrain élevé. Malgré qu’il n’y ait pas un seul oiseau visible durant la journée, il est extraordinaire de constater ce qu’un piège bien tendu peut en attrapper. Je connais un chasseur qui, en un seul hiver, prit plus d’une centaine de hibous blancs, cendrés et à longues aigrettes, à part les gerfauts, et les faucons pèlerins, les geais (vulg. pies). Le poids total de ce gibier pris dans ses quatre ou cinq pièges devait s’élever à près de mille livres. Comme la plupart de ces oiseaux sont extrêmement farouches, je suis absolument sûr qu’une douzaine de bons fusils