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LE DUC DE VIRGINIE

Quand on est tout près de ces oiseaux, leur cri ne semble pas très fort ; cependant, par un temps calme, on peut l’entendre à trois ou quatre milles de distance et parfois davantage.

Je clos ce chapitre sur les hibous en racontant un tour que je jouai une fois, à mon frère Firmin. C’était chose ordinaire pour nous de tirer le soir sur les hibous, quand ils venaient se percher sur les bâtiments, les pieux de clôture et les arbres autour de la maison. En sortant à la porte un soir, j’aperçus l’un de nos chats allongé sur le bord du toit de la maison. Rouvrant la porte avec précaution.

— Vite, dis-je à Firmin, ton fusil, il y a un hibou sur la couverture de la maison. Au moment où il sortait, je lui dis d’épauler de suite sa carabine, de se reculer, et de tirer dès qu’il apercevrait la tête du hibou. Ce qu’il fit.

Nous entendîmes le chat dégringoler, et lorsqu’il courut le ramasser, je décampai, et j’eus à en faire autant, longtemps après, chaque fois qu’il était question de chat.