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LES PANTINS

talon.

C’est la vérité ; mais que voulez-vous ? J’ai des goûts si particuliers, des passions si extraordinaires, qu’il faut bien que je sois prêt à la cadence du pouce, si je veux me satisfaire ; je vous avoue même, mon cher compère, que je serais absolument blasé sur l’excès des jouissances, si le raffinement que j’apporte dans la fouterie ne me faisait recouvrer quelques pouces de vit de plus.

le compère mathieu.

Sans doute, votre ancienne fouterie, cette demoiselle Lafrance, qui passait pour une virtuose dans l’art de foutre, vous a, à cet égard, donné de fortes notions ?

talon.

C’est à elle que je dois mon expérience. Avec quelle satisfaction j’ai foutu cette femme lubrique et sensuelle ! Elle semble n’y pas toucher ; mais, entre deux draps,