Page:Compère Mathieu - Les Pantins des boulevards, ou bordels de Thalie, 1791.djvu/204

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
46
LES PANTINS

d’un fouteur épuisé, et faire bander un homme atténué par l’excès des jouissances.

le compère mathieu.

C’est sans doute de cette manière que se sont comportées avec vous la grande Manon, cette ancienne impudique farceuse de vos tréteaux[1], Babet, Allier, la Maisonneuve, Fleury Cadette, et la multiplicité des autres putains que vous avez eues à votre solde et à qui vous donniez six francs par semaine pour vous claquer les fesses et vous travailler la marchandise ?

sallé.

Tout au contraire, compère, vous êtes dans l’erreur comme bien d’autres ; et loin de me faire diaprer le derrière par ces gourgandines, c’est au contraire moi qui leur cinglais le postérieur à grands coups de

  1. Vivant de ce temps avec Dumont de Sainte-Marie, ancien pantin de ce spectacle.