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LES PANTINS

blables au Pont-Neuf, et sur les ombres chinoises de Bertaud, parce que j’ai vu celles du mirmidon Moreau et de l’Ésope Séraphin au Palais-Royal. Je ne me suis pas même donné la peine de confesser Curtius, cet Allemand si paillard, ce sybarite personnage qui fout mesdemoiselles ses sœurs en tout bien et tout honneur. Eh ! à quoi bon, en effet, me serais-je amusé à écouter le tissu de ses égarements libertins ? Eh ! que m’aurait-il appris que toute la terre ne sache déjà ? Des vilénies et les moyens les plus honteux de faire fortune. Je dois cependant lui avouer que ses subterfuges commencent à ne plus prendre avec le public, et qu’indépendamment du sale commerce qu’il entretient avec ses sœurs, commerce à peu près semblable à celui de Loth foutant mesdemoiselles ses filles, la multitude se lasse d’être le jouet de ses friponneries réitérées ; car pourquoi remontrer au pu-