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LES PANTINS

donné pour m’en retourner à Metz, à son départ pour Marseille, tout, ainsi que le prix de la vente de la voiture, je sèche et me consume de désirs. J’ai essayé, les premiers instants de sa fuite, à le remplacer par quelques vits fermes et de bon aloi ; mais, désespérée de ne rencontrer que des fouteurs à la glace, je me suis résignée à une réconciliation avec mon époux.

le compère mathieu.

Qui a eu la sottise de vous reprendre ?

madame fusil.

Ah ! le pauvre homme, il ne pouvait pas faire mieux ! D’ailleurs, ne suis-je pas son vrai ballot ? La petite fille que je lui ai donnée, à l’aide de plusieurs autres, le ramène tendrement dans mes bras, et je ne puis mieux faire de mon côté que de foutre avec mon mari, puisque cette fouterie m’est permise et que je ne peux foutre ailleurs ;