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LES PANTINS

le compère mathieu.

Et tu pourras te résoudre à abandonner impitoyablement la petite Latour ?

berville.

Qui m’a elle-même abandonné. C’est un ange que cette charmante petite créature. Que de soupirs j’ai poussés pour elle, et infructueusement ! C’est en vain que je lui ai fait entendre que je bandais pour elle, que mon plus grand plaisir serait de le lui mettre, d’exciter en elle les frémissements de l’amour, enfin de lui procurer le suprême plaisir. Sourde à ma voix, aveugle sur mes signes, froide et immobile à mes attouchements, je n’ai rien pu obtenir d’elle, et ce charmant trésor a quitté ce spectacle, pour se réfugier au Théâtre-Lyrique, où quelque mortel plus fortuné que moi lui prendra sans doute le cul et pourra parvenir à la foutre.