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LES PANTINS

la demoiselle lacaille.

Ma mère fut la première à diriger mes actions, et me donna les premières leçons de l’art de foutre ; j’avais sous les yeux son exemple : fouteuse déterminée, aucun manège de fouterie ne lui était inconnu ; mais bientôt cependant je surpassai mon modèle, et ma réputation de branleuse aguerrie m’a quelquefois attiré l’animosité des états-majors de régiments, mais je m’y suis soustraite en roulant entre mes doigts délicats les cartouches des principaux officiers.

le compère mathieu.

À merveille ! Continuez.

la demoiselle lacaille.

La Durand, grosse garce et maquerelle avérée, fut ma seconde institutrice ; elle avait fait société de coquinisme avec un