Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 001, 1835.djvu/177

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sur les faits et vérifiées, rectifiées sans cesse par de nouvelles observations ; un tact heureux donné par la nature et fortifié par de nombreuses comparaisons entre les indications qu’il fournit et l’expérience qui le guide, tels sont les principaux moyens de parvenir à la vérité[1].

» Après ces réflexions dont nous serions presque tentés de nous excuser auprès de l’Académie, nous avons hâte de rendre à M. Civiale la justice et le tribut d’éloges qu’il a déjà plusieurs fois mérités et obtenus ici. Aujourd’hui nous devons dire que son nouveau travail, tel qu’il est, aura fourni de nouvelles preuves à la démonstration des avantages que présente, dans la majorité des cas, la substitution d’une opération simple, facile, exempte de grands périls, à une autre opération grave, effrayante, douloureuse et qui constituait jusqu’à ce jour l’unique ressource de l’art.

» Les Commissaires invitent M. Civiale à continuer ses recherches statistiques dans le but de les rendre plus nombreuses, plus circonstanciées et plus concluantes, et, en même temps, ils ont l’honneur d’appeler sur ce travail l’approbation de l’Académie. »

Les conclusions de ce rapport sont adoptées. L’Académie décide en outre qu’il sera imprimé en entier dans le Compte rendu de cette séance. Elle décide enfin que le travail de M. Civiale sera renvoyé à la commission même qui vient d’en rendre compte, et à laquelle MM. Arago, Libri et Roux sont adjoints, pour examiner la question de savoir si les documens numériques recueillis par l’auteur ne pourraient pas être réduits en tableaux, et insérés, sous cette forme, dans le recueil des Mémoires des Savans étrangers.

LECTURES.
Chimie.Sur les combinaisons chimiques ; par M. Biot.

« Lorsque j’ai appelé l’attention des chimistes sur les propriétés moléculaires de l’acide tartrique dissous dans l’eau, j’avais reconnu que cette question, en apparence si simple, touchait aux fondemens mêmes de la Chimie mécanique, par sa connexité avec cette autre question beaucoup plus générale, de savoir si les combinaisons chimiques s’opèrent toujours et uniquement suivant des proportions définies de nombres atomiques

  1. Laplace, Essai philosophique sur les Probabilités.