Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 001, 1835.djvu/182

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rapport direct avec le fœtus ; la seconde, composée de deux lames, se continue par sa lame externe avec la peau, et par l’interne avec le péritoine ; et la troisième se continue avec les tuniques de l’intestin ; et tels sont les rapports de l’œuf et du fœtus, dans les poissons. »

Voici les conclusions par lesquelles l’auteur termine son mémoire. Elles expriment les caractères particuliers et déterminés selon lesquels se fait la continuité de l’œuf et du fœtus dans les diverses classes.

1o. Le chorion qui, dans l’homme et les quadrumanes, accompagne le cordon et se continue avec le fœtus, demeure étranger à ce cordon et à ce fœtus dans les quadrupèdes et dans les oiseaux ; 2o l’amnios, qui accompagne le cordon dans les mammifères, ne l’accompagne plus, ou du moins l’abandonne dès son origine, dans les oiseaux ; 3o quant aux poissons, ils n’ont point de véritable amnios ; car, d’une part, la membrane extérieure de l’œuf y embrasse tout-à-la-fois le fœtus et le jaune ou le vitellus ; et de l’autre, la seule membrane qui y naisse du pourtour de l’ouverture ombilicale, et qui, par là du moins, y réponde à l’amnios des deux autres classes, est celle qui forme la membrane la plus extérieure du jaune.

« Si donc on réfléchit, dit l’auteur en finissant, que le têtard des batraciens n’a point d’amnios, ou du moins, d’après la remarque aussi juste qu’ingénieuse de M. Carus, n’en a d’autre que cette première peau qui tombe à l’époque de sa métamorphose ; si l’on ajoute que le fœtus des mollusques céphalopodes, de la seiche, par exemple, n’a pas non plus de véritable amnios, du moins de membrane qui se continue avec le fœtus et qui n’enveloppe que lui ; si l’on considère enfin que, d’après la grande loi établie par M. Cuvier, l’allantoïde, ou l’organe temporaire de respiration, manque dans tous les animaux qui ont des branchies ; peut-être sera-t-on conduit à cette conclusion qui, si elle était suffisamment vérifiée, serait si importante, savoir, qu’un véritable amnios ne se trouve que là où se trouve une allantoïde. »

L’auteur annonce qu’il traitera, dans deux mémoires ultérieurs, de l’œuf des reptiles et de celui des invertébrés.

Ovologie.Œufs de poule qui présentent quelques circonstances singulières.

M. Flourens présente à l’Académie un œuf de poule qui contient, dit-il, deux petits parfaitement séparés, parfaitement distincts ; chacun de ces petits est bien développé, chacun est complet ; et néanmoins ils sont contenus tous les deux dans un seul amnios.