d’un métal quelconque ; M. Legrand regarde cette opinion comme une erreur : suivant lui, la nature du métal est le point essentiel, et les métaux les plus oxidables, tels que le zinc et le fer, sont ceux qui agissent avec le plus d’efficacité.
Le mémoire de M. de Tristan se compose de plus de 300 pages in-4o. Pressés par le temps, nous sommes forcés de renvoyer la publication de l’analyse de ce travail, à l’époque où les commissaires de l’Académie feront leur rapport.
M. Becquerel avait déjà fait voir que deux lames, l’une d’or et l’autre de platine, ne donnent naissance à aucun effet électrique de tension par leur contact mutuel. Il résultait, de plus, de ses expériences, que si après avoir attaché ces deux lames aux deux extrémités du fil d’un multiplicateur, on les plonge dans un liquide qui ne réagit pas chimiquement sur l’or et sur le platine, il n’en résulte aucun courant. D’autre part, le simple contact de ces mêmes métaux avec le peroxide de manganèse, l’anthracite, la plombagine, etc., engendre de l’électricité de tension. Il était donc naturel d’étudier les courans dans des circuits fermés dont ces mêmes substances feraient partie. Tel est le principal objet des recherches que M. Becquerel a soumises aujourd’hui à l’Académie.
Supposons qu’une lame de platine et un cristal de peroxide de manganèse soient plongés en partie dans une même couche d’eau distillée, c’est-à-dire dans un liquide qui n’agit chimiquement ni sur le premier, ni sur le second de ces corps ; que les deux extrémités du fil d’un multiplicateur, puissent être amenées, ensemble ou séparément, à toucher, l’une la lame, la seconde le cristal, en sorte que le circuit soit ouvert ou fermé à la volonté de l’expérimentateur. Eh bien ! il y aura deux cas distincts à