Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 001, 1835.djvu/266

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Nous ne ferons, en ce moment, qu’une remarque au sujet des importantes observations thermométriques de M. Brandes. Ces observations, comme celles de Leith, si habilement discutées par M. Brewster, montrent que les demi-sommes des températures observées à des heures du matin et du soir de même dénomination, à des heures homonymes, peuvent servir à caractériser les climats avec une grande précision. En effet, la moyenne mathématique, la véritable température moyenne de Salzufeln, déduite des 8784 observations annuelles, est de

+7°,56 Réaumur ;
eh bien !
La moyenne annuelle de
1h du matin, 2h M. 3h M. 4h M. 5h M. 6h M.
combinée avec celle de
1h du soir, et 2h S. et 3h S. et 4h S. et 5h S. et 6h S.
donne 7°,78 7,70 7,56 7,40 7,36 7,32
7 M. 8 M. 9 M. 10 M. 11 M. 12 M.
et 7 S. et 8 S. et 9 S. et 10 S. et 11 S. et 12 S.
7,34 7,42 7,56 7,66 7,70 7,80

Les heures homonymes conduisent donc à la température moyenne annuelle, avec une précision vraiment remarquable. La plus grande discordance est fournie par la combinaison des observations de 6 heures ; et cependant, alors même, l’erreur n’est que de 0°,24 Réaumur = 0°,30 centigrades en moins. Si l’on se rappelle que Leith est sur la côte orientale d’une île, que Salzufeln doit être considéré comme une station continentale, on ne doutera guère qu’une loi météorologique qui se vérifie dans des lieux placés si diversement, ne puisse être légitimement généralisée. L’article suivant montrera toute l’utilité de ces remarques.

Météorologie.Sur le climat de la côte orientale de l’Amérique du nord.

M. Arago présente, de la part de M. le docteur Mac Loughlin, des observations faites par M. John Mac Loughlin, pendant une année entière (de mai 1832 jusqu’en avril 1833) au fort Vancouver (rivière Columbia, côte occidentale de l’Amérique du nord, 46° de latitude). Ces observations n’étaient pas discutées. Toutes les températures s’y trouvaient exprimées en degrés de Fahrenheit. M. Arago les a d’abord