Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 001, 1835.djvu/30

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» 11o .Hydropisie du ventre, avec affection du cœur :

Température du muscle biceps brachial
37°,05
Idemdu liquide se trouvant dans l’abdomen
37,65

» 12o .Homme, âgé de 66 ans, atteint d’une hémiplégie :

Température du muscle biceps brachial, côté paralysé
36°,85
Idemcôté sain
36,85

» 13o .Il était intéressant d’étudier la diminution de la température dans un moribond, peu d’instans avant qu’il rendît le dernier soupir ; nous avons en conséquence expérimenté sur un homme ayant une variole confluente, arrivée au dernier degré. Le pouls battait 144 pulsations très faibles à la minute :

Température du muscle biceps brachial
35°,85
Idemde la main sur l’éminence thénar
32,00
L’individu est mort quelques minutes après.

» En résumé, nous voyons, en nous rappelant que la température des muscles est ordinairement d’environ 36°,87 :

»1o .Que l’état fébrile donne un accroissement de température dans ces organes, qui peut aller jusqu’à 3° centigrades ;

»2o .Que les tumeurs scrofuleuses fortement enflammées n’ont pas donné un accroissement plus considérable de température. Nous ferons remarquer que les parties purulentes ne participent pas à cet accroissement ;

»3o .Que le cancer n’a rien offert de particulier, si ce n’est un léger abaissement de température dans toutes les parties explorées ;

»4o .Que la paralysie n’a présenté non plus aucune différence bien sensible entre la température du membre malade et celle du membre paralysé

»5o .Qu’à l’instant de mourir, la température du biceps brachial était déjà abaissée d’un degré  et celle de la main, dans l’intérieur de l’éminence thénar, d’environ cinq degrés. »

Physique mathématique.Note sur les inégalités diurnes et annuelles de la Terre, correspondantes à celles de la chaleur solaire ; par M. Poisson.

« En considérant les inégalités de la chaleur de la Terre près de sa surface, Fourier a supposé donnée la température de la surface même, et s’est borné à déterminer, d’après ses variations, celles de la température à une profondeur quelconque. Cette solution laissait inconnus les rapports qui doivent exister entre les températures extérieure et intérieure ; pour les déterminer, Laplace a pris, pour la température extérieure, celle que