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nication, en l’invitant formellement à prendre connaissance du travail de M. Carus, avant de continuer ses recherches, et à se bien persuader que dans beaucoup de cas des sciences naturelles, la confirmation de faits aussi difficiles d’observation que celui dont s’est occupé M. de Quatrefages, apporte souvent autant de gloire que leur découverte, et certainement n’est pas moins utile aux progrès de la science. »

L’Académie adopte les conclusions de ce rapport.

LECTURES.
Physique mathématique.Sur la réflexion de la chaleur rayonnante ; par M. Melloni, correspondant de l’Académie.

« On sait par les recherches de Leslie et de Rumford, que les rayons calorifiques se réfléchissent plus ou moins abondamment sur les corps, selon la nature et le poli des surfaces : mais quel est dans chaque cas particulier le rapport de la quantité de chaleur réfléchie à la quantité incidente ?

» Les résultats que j’ai obtenus sur la transmission immédiate de la chaleur rayonnante à travers plusieurs substances solides et liquides, permettent de résoudre cette question avec beaucoup d’exactitude.

» Lorsque les rayons calorifiques arrivent perpendiculairement à la surface antérieure d’une plaque diathermane, à faces parallèles, ils y subissent une certaine réflexion, pénètrent ensuite dans l’intérieur, s’y absorbent en partie, parviennent à la seconde surface, s’y réfléchissent encore, et ressortent enfin dans l’air en poursuivant leur direction primitive. Or, il y a certains cas où l’absorption intérieure est nulle, et où par conséquent la différence entre la quantité de chaleur incidente et la quantité transmise se trouve précisément égale à la valeur des réflexions produites sur les deux surfaces de la lame. Le sel gemme est la substance qui présente ce fait dans sa plus grande simplicité. On sait que des lames bien pures et bien polies de cette substance transmettent 0,923 de la chaleur incidente ; et cela quelles que soient leur épaisseur et la nature des rayons calorifiques, ou les modifications que ces rayons peuvent avoir préalablement subies dans leur passage à travers d’autres lames.

» Pour fixer les idées, considérons deux plaques de sel gemme, la première d’un millimètre et la seconde de dix. D’après ce que nous venons de dire, la transmission de la plaque épaisse sera égale à la transmission de la