larmes du kiang, c’est-à-dire des grands fleuves ou bras de mer, ce que les anciens ont traduit par produits de l’Éridan ; l’autre nom hou-pe ou khou-pe, offre les caractères de tigre qui enlève, et de paille blanche ; il est comme la traduction de son nom persan karabe ou kah-rubah, qui enlève la paille.
» Quant à sa formation, il la développe ainsi : la résine ou la graisse tchy, du pin sauvage ou du mélèze song, étant laissée en terre mille ans, donne le fou-ling, sorte d’excroissance des racines profondes du mélèze ou des vieux pins, dont la présence dans la terre se décèle par une vapeur lumineuse, qui voltige au-dessus du lieu où se conservent les racines de ces arbres, quand on a coupé leur tronc à fleur de terre.
» Le fou-ling, substance rare et très chère, décrite par le père Duhalde, et qui s’emploie comme médicament, avec les racines encore plus précieuses de gin-seng, étant laissé mille ans ou très long-temps en terre, donne le hou-pe, ou khou-pe, c’est-à-dire le succin ou ambre jaune ; enfin ce hou-pe, ou succin, étant laissé à son tour mille ans en terre, donne la pierre noire, dite to ou to-pe, laquelle évidemment, d’après ce que l’on en rapporte, ne peut être que le jayet. »