Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 001, 1835.djvu/445

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doute pour les insectes ayant comme les lucanes des vaisseaux biliaires insérés à l’estomac, il est à plus forte raison admissible, en raisonnant d’après les idées reçues sur les usages de la bile, pour ceux qui ont les vaisseaux biliaires insérés sur le sac stercoral, tout près de l’anus, et par conséquent dans un lieu où il faut bien refuser au liquide qu’ils sécrètent des fonctions digestives.

» Cependant je ne me refuse pas à admettre, comme l’a supposé Meckel, que les vaisseaux dits hépatiques des insectes sont à la fois urinaires et biliaires ; mais, en reconnaissant avec quelques physiologistes, qui ont prouvé le fait par une suite d’expériences et des rapprochemens ingénieux, que la bile n’est pas un liquide indispensable ou même utile à l’acte digestif. On conçoit que, ce point étant convenu, il importera peu que les vaisseaux sécréteurs s’ouvrent en arrière de l’estomac, sur le trajet des intestins, ou directement à l’anus.

» J’ai l’honneur d’être, etc.

» P. S. Je joins à cette lettre un des calculs du lucane conservé intact, et de plus, trois capsules de porcelaine renfermant trois des résultats obtenus.

» Le no 1, provenant de l’action de l’acide nitrique sur le calcul trouvé dans les vaisseaux biliaires des insectes ;

» Le no 2, contenant le résidu obtenu avec un calcul d’acide urique humain ;

» Le no 3, offrant un résidu analogue, que j’ai obtenu hier en traitant par le même procédé la matière qu’ont rejetée par l’anus des guêpes (polistes gallica) au moment de leur dernière métamorphose.

» Les expériences nos 1 et 2 datent de mercredi dernier ; les couleurs ont perdu un peu de leur vivacité. »

Physique du globe.Recherches à entreprendre pour découvrir la cause de la chaleur des sources thermales de Sextius, à Aix en Provence.

M. Arago venant d’être informé que M. de Freycinet allait se rendre à Aix, en Provence, lui a parlé d’une recherche scientifique qu’on pourrait entreprendre dans cette ville et dont les résultats, suivant toute probabilité, offriraient un grand intérêt. M. de Freycinet s’est à l’instant associé aux vues de son confrère, mais il a pensé que sans le concours des autorités locales, il lui serait bien difficile de se livrer avec succès au travail qu’on lui proposait.

Ce concours ne pouvant guère être sollicité que par l’Académie,