Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 001, 1835.djvu/523

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chaud s’arme pour la défendre d’arguments que lui fournissent ses propres découvertes. Ce n’est qu’à l’aide du temps et après un examen très sérieux, que nous obtiendrons le droit de prononcer sur la validité de conséquences tirées de faits trop nouvellement connus pour que nous puissions, dès à présent, en mesurer la juste portée. Nous nous bornerons donc à exposer succinctement la théorie développée par l’auteur, sans nous permettre de l’approuver ou de la condamner ; mais nous n’hésiterons pas à donner notre opinion touchant l’exactitude des faits nombreux qu’il a recueillis.

Ce n’est pas une tâche légère que celle qu’a entreprise M. Gaudichaud. Il passe en revue dans l’ordre suivant toute l’histoire de la vie végétale :

1o.Organographie, ou développement et accroissement des tiges, etc. ;

2o.Physiologie, ou phénomènes de la vie des végétaux ;

3o.Organogénie, ou étude anatomique du développement des tissus végétaux.

L’organographie, qui forme le sujet de la première partie, se subdivise en trois chapitres : 1o les dicotylédonés ; 2o les monocotylédonés ; 3o les acotylédonés.

L’auteur livre aujourd’hui au jugement de l’Académie les deux premiers chapitres de ce vaste travail, dont les précieux matériaux sont déposés dans les galeries botaniques du Jardin du Roi, où ils sont devenus un sujet d’étude et d’admiration pour les connaisseurs.

Il expose les principes généraux par lesquels il veut expliquer non-seulement le mode de développement et l’organisation des tiges, mais encore le mode de développement et l’organisation des processiles ou parties appendiculaires, c’est-à-dire des écailles, feuilles, stipules, bractées, calices, corolles, étamines, pistils, etc., qui tous prennent naissance dans le bourgeon. Ces parties ne sont, à son avis, que des modifications d’un seul organe primitif dont l’embryon monocotylédoné est le type.

En effet, de même que nous observons dans l’embryon monocotylédoné, lorsqu’il a pris toute son expansion normale, un mamelon radiculaire qui constitue son système descendant, et une tigelle, un cotylédon et son support, lesquels forment ensemble son système ascendant, de même aussi nous voyons dans le végétal plus avancé, la racine qui représente la radicule, c’est-à-dire le système descendant, et le mérithalle avec la feuille et son pétiole qui représentent la tigelle, le cotylédon, ainsi que son support, c’est-à-dire le système ascendant.

Ce système ascendant modifié dans les autres parties appendiculaires,