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COMPTE RENDU
DES SÉANCES
DE L’ACADÉMIE DES SCIENCES.
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SÉANCE DU LUNDI 24 AOÛT 1835.
PRÉSIDENCE DE M. Ch. DUPIN, VICE-PRÉSIDENT.



CORRESPONDANCE.

M. Lucien Piette, pharmacien de Toulouse, soupçonne qu’un agent impondérable acide est le principe du choléra. Il recommande donc, comme un préservatif assuré contre la maladie, de boire le matin, à jeun, et le soir avant de se coucher, deux cuillerées d’eau de chaux étendues dans un verre d’eau sucrée. Il veut encore qu’on se lave toutes les 24 heures les mains et la figure avec cette même eau de chaux et que chaque semaine on prenne un bain général dans lequel on jettera deux onces de sous-carbonate de soude. M. Piette a découvert ce mode de traitement à priori : aucune expérience, jusqu’ici, ne lui en a démontré l’efficacité.

M. Carde, avocat, écrit de Miellan (Gers), que le choléra est une véritable peste ; qu’il en a tous les caractères ; qu’on doit en chercher les causes dans des miasmes qui s’infiltrent, qui pénètrent partout. Les anciens, dit-il, détruisaient ces miasmes meurtriers, en allumant autour des villes des feux de bois odoriférans. Les modernes arriveront bien plus sûrement au même résultat en recourant à l’art de la Pyrotechnie. Le moyen préservatif de M. Carde serait donc de lancer des milliers de fusées, de serpenteaux, en tous sens, au sein des villes, dans les habitations, au milieu des campagnes.