Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 001, 1835.djvu/536

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Viennent ensuite les marins, au profit desquels on voudrait voir créer des écoles de gymnastique, qui, dans l’opinion de notre honorable confrère M. de Freycinet, seraient d’un grand secours pour former de bons mousses et matelots ;

Les couvreurs, maçons et charpentiers, qui, malgré leur habitude d’un certain genre d’exercice, sont loin d’avoir toute l’habileté que certaines et trop fréquentes occasions leur rendraient nécessaire ;

Les militaires chargés de donner un assaut, qui y vont avec plus de confiance et de rapidité ;

Enfin, les élèves de nos colléges et écoles, qui, sous l’influence de ces exercices voient leurs forces physiques se développer, autant que leur adresse, sans que leurs études en souffrent. Bien au contraire, d’après les renseignements que nous a fournis notre confrère M. Thénard, la moralité des élèves et leur application aux travaux de l’esprit s’accroissent sous ce régime ; ce qui surprendra peu les médecins.

Ainsi, la commission n’a pu mettre en doute la convenance d’admettre au concours l’ouvrage de M. Amoros. Restait à examiner si cet ouvrage renfermait quelque découverte qui fût de nature à remplir les conditions exigées par le testament de M. de Montyon.

Sans insister sur le service que M. Amoros a rendu à la France, en y introduisant les études gymnastiques, la commission a trouvé, après un examen réfléchi et sérieux, que les machines inventées par M. Amoros pour l’étude de la gymnastique ; que l’art avec lequel il a su coordonner les diverses parties de cette étude, constituent des titres à une récompense de la part de l’Académie : elle a donc l’honneur de vous proposer de lui accorder un prix de 3,000 fr.

3o. Puits forés absorbants.

Depuis quelques années, on a fait des applications si nombreuses et si importantes des puits artésiens, qu’un des membres de votre commission a cru devoir appeler son attention sur cette nouvelle industrie, et en particulier sur cette classe de puits artésiens qui, loin de fournir des eaux jaillissantes, offrent au contraire le moyen de perdre les eaux dont on est embarrassé.

En effet, les puits jaillissants fournissent sans doute des moyens plus ou moins directs d’assainissement pour les contrées dans lesquelles on les perce ; mais ces puits, connus dès long-temps d’ailleurs, ne présentent