L’ouvrage intitulé The Philosophy of manufactures que le docteur Ure vient de présenter à l’Académie, renferme un tableau précieux sur l’état actuel des manufactures de la Grande-Bretagne où l’on travaille le coton, la laine, le lin et la soie. J’ai cru devoir en extraire les résultats suivans qui ont été empruntés à des documens parlementaires parfaitement authentiques.
L’Angleterre, l’Écosse et l’Irlande comptaient en 1814 :
1250 | manufactures dans lesquelles on travaillait | le coton, | |
1315 |
la laine, | ||
352 |
le lin, | ||
237 |
la soie. | ||
Total |
3154. |
Ces 3154 manufactures employaient :
Ouvriers mâles. | femelles. |
Coton |
100 000 |
119 000 | ||
Laine |
31 000 |
28 000 | ||
Lin |
10 000 |
23 000 | ||
Soie |
10 000 |
21 000 | ||
Totaux |
151 000 |
191 000 | ||
Total général |
342 000 ouvriers des deux sexes. | |||
Sur ce nombre total |
10 000 ouvriers avaient moins de 11 ans ; | |||
157 000 étaient âgés de 11 à 18 ans. |
Les mêmes manufactures, moins celles du Leicestershire, du pays de Galles et du sud de l’Irlande, au nombre de 696, pour lesquelles le recensement n’a pas été fait, exigeaient une force motrice équivalente à celle de 64 800 chevaux. Cette force était engendrée par
Machines à vapeur |
1 961 |
Roues hydrauliques |
1 327 |
Ce dernier nombre, pour le dire en passant, montrera à tout le monde que nos voisins, quand ils peuvent mettre à profit des forces naturelles, se gardent bien de recourir à l’action dispendieuse de la vapeur.