Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 002, 1836.djvu/110

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tièrement certaines espèces de chaleur et les couples de filets qui en dérivent. Or si l’espèce de chaleur supprimée varie de l’une à l’autre tourmaline, comme il est naturel de l’admettre d’après ce que l’on observe sur toutes les autres substances, le flux calorifique transmis contiendra des rayons dont les filets seront plus ou moins inégalement absorbés par les deux plaques qui composent le système polarisant : de là la différence observée dans l’indice de polarisation calorifique des divers couples de tourmalines.

» Ainsi, selon cette manière de voir, la faible polarisation de la chaleur dans les tourmalines ne serait pas réelle mais apparente ; et tous les flux calorifiques émergents des lames composées de différentes substances, flux qui se polarisent si différemment par les tourmalines, pourraient devenir susceptibles d’éprouver le même degré de polarisation s’ils étaient soumis à des procédés indépendants de l’absorption des milieux.

» Il résulte de ce qui précède que les rayons calorifiques, lumineux ou obscurs, sont en totalité ou en partie polarisables par la double réfraction. Mais le sont-ils tous également, ou bien cette aptitude à la polarisation complète n’est-elle propre qu’à quelques-uns d’entre eux ? Voilà la question que je vais tâcher de résoudre par de nouvelles expériences. »

M. Guérin-Varry commence la lecture d’un mémoire intitulé : Deuxième Mémoire sur l’amidon de pommes de terre.

La séance est levée à 5 heures. F.