Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 002, 1836.djvu/130

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cal antérieur, auquel M. Owen donne le nom de trichina spiralis, parce qu’il est le plus souvent solitairement, enroulé dans un kiste formé aux dépens du tissu cellulaire du muscle. La petitesse extrême de cet entozoaire a empêché M. Owen d’en connaître complétement la structure ; mais il en a observé assez pour être certain qu’il ne peut entrer dans aucun des genres jusqu’ici connus, ce qui l’a déterminé à en former un nouveau. Ce ver n’a encore été trouvé en quantité considérable que dans le système musculaire de la vie animale, et jamais dans le tissu du cœur ni dans celui des intestins, et cela dans trois cas déjà observés : l’un sur le cadavre d’un italien de 50 ans, mort de consomption à la suite d’une maladie de poitrine ; le second, sur une femme irlandaise, morte dans un état de consomption déterminé par un vaste ulcère à la cuisse, et enfin le troisième, sur le cadavre d’un homme mort à l’hôpital St-Bartholomé, sans que l’on dise de quelle maladie. »

Chirurgie.De la lithotritie, considérée sous le rapport de ses accidents réels et de ses accidents supposés ; par M. Ségalas.

L’auteur compte, parmi les accidents qu’il appelle supposés, c’est-à-dire qu’il n’a point observés à la suite de la lithotritie opérée selon sa méthode, l’hémorrhagie, l’arrêt de fragments de pierre dans l’urètre, la déchirure de l’urètre, etc.

Il compte, parmi les accidents réels, c’est-à-dire qu’il a eu occasion de voir se développer à la suite de l’opération pratiquée selon sa méthode, la néphrite, l’œdème, et une réaction, soit sur le tube digestif, soit sur le cerveau, soit sur les poumons, soit sur le cœur.

« Pour ce chirurgien, il y a entre la douleur que cause la lithotritie, et celle que produit la taille, une énorme différence. Il a opéré plusieurs malades pendant que ceux-ci croyaient être soumis à un simple cathétérisme, et plusieurs autres alors qu’ils donnaient des preuves non équivoques de l’absence de toute souffrance.

» La récidive de la pierre ne lui paraît pas être plus fréquente après la lithotritie qu’après la taille, et les conditions dans lesquelles elle arrive lui sernblent être les mêmes. Les récidives en très petit nombre qu’il a observées, ont en lieu, 1o chez des sujets qui, précédemment, étaient affectés de la gravelle, chez lesquels, par conséquent, un gravier a pu descendre des reins et grossir dans le réservoir de l’urine ; 2o chez des