Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 002, 1836.djvu/174

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rangés assez régulièrement en deux groupes, et l’on remarque avec surprise que deux de ces globules commencent un mouvement de dilatation et de contraction permanent et régulier avec une très grande énergie ; ce sont les rudiments du cœur. Le nombre des mouvements de ces organes est de 60 à 65 par minute lorsqu’ils sont le plus actifs ; dans le cas contraire il n’est que de 30 à 40. J’ai observé avec soin toute l’évolution du cœur.

» L’œil se présente sous la forme d’un grand point noir composé de gros granules qui n’offrent aucune position ni aucune organisation déterminées, pas même pour les deux yeux d’un même individu.

» Douzième jour : les organes placés vers la circonférence du globule embryonnaire sont très avancés dans leur développement ; le petit être se promène presque continuellement dans l’intérieur de l’œuf, par suite de contractions musculaires, et non plus entraîné, comme au commencement, par le tourbillon qui s’était établi dans l’albumine.

» Treizième jour : l’embryon fait des mouvements de déglutition avec la masse charnue de la bouche. Il se nourrit en grande partie de l’albumine ; les parties génitales, si énormément développées chez l’adulte, ne commencent à présenter les premières traces de formation que vers cette époque.

» Quatorzième jour : l’embryon au terme de son développement remplit la presque totalité interne de l’œuf ; il fend l’enveloppe de ce dernier et sort. Le jeune planorbe jouit d’une respiration aquatique jusqu’à ce que les organes de la respiration pulmonaire se soient développés, ce qui arrive vers le sixième ou huitième jour après l’éclosion.

» Les mouvements contractifs de l’estomac, qu’on peut très bien observer au travers de la coquille, sont si forts qu’ils font varier plus de deux fois le volume externe de cet organe.

» À partir de cette époque, les mouvements d’ondulation vibratoire sur le bord des organes de la respiration, disparaissent peu à peu ; les tentacules seules font exception. »

Géologie.Essai géologique sur les collines de Superga, près de Turin ; par M. H. de Collegno.
(Commissaires, MM. Al. Brongniart et Élie de Beaumont.)

Voici les résultats des observations de M. Collegno, dans les propres termes de ce géologue :