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tion : que les deux espèces de termes supplémentaires qui entrent dans une équation de mouvements relatifs, sont, les premiers, les moments virtuels des mêmes forces qui entrent dans l’équation des forces vives, et les seconds, les doubles des sommes des aires des parallélogrammes construits sur les vitesses relatives et les vitesses virtuelles, ces aires étant projetées sur le plan perpendiculaire et l’axe de rotation des plans mobiles.

» Ce dernier énoncé montre dans quels cas ces seconds termes supplémentaires disparaissent, non plus isolément, mais dans leur ensemble. »

MÉCANIQUE.Mémoire sur la stabilité des voitures avec application aux
messageries de France ; par
M. Coriolis.
(Commissaires, MM. Mathieu, Navier, Poncelet.)

Voici dans quels termes M. Coriolis signale le but de son mémoire.

« Lorsqu’une voiture est en repos ou qu’elle est tirée en ligne droite, il suffit, pour qu’elle ne verse pas, que la verticale qui passe par son centre de gravité ne sorte pas de l’intervalle compris entre les points d’appui des roues. Cette condition est remplie pour les grandes messageries, chargées sur l’impériale conformément aux réglements, tant que le plan sur lequel elles reposent n’a pas une inclinaison transversale, c’est-à-dire dans le sens des essieux, qui dépasse l’angle dont la tangente est un tiers. Cette donnée résulte d’expériences que j’ai faites, dans les ateliers des messageries Laffitte et Caillard, avec M. Arnould, directeur du matériel de cette administration.

» Ainsi, pourvu que l’accottement d’une route n’ait pas un mètre de pente sur trois mètres de largeur, ou que les ornières qui s’y sont formées ne permettent pas aux points d’appui des roues de prendre une pente totale de 0m,57 de l’un à l’autre, les messageries conduites bien en ligne droite n’y verseront pas encore.


» On serait porté à conclure de là que le renversement d’une diligence doit être attribué le plus ordinairement à d’autres causes qu’à leur défaut de stabilité. Mais si l’on examine ce que devient cette stabilité dans le mouvement en ligne courbe, on reconnaît, qu’elle diminue tellement quand la vitesse devient un peu grande, qu’il doit y avoir beaucoup d’accidents occasionés par le peu de soins que mettent les postillons à éviter de tourner quand la voiture est menée au grand trot. Il serait donc à désirer que le mode de chargement fût prescrit par l’autorité, de manière à donner aux voitures plus de stabilité qu’elles n’en ont aujourd’hui : c’est ce qu’on reconnaîtra par les calculs que nous allons présenter. »