Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 002, 1836.djvu/235

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partiennent bien à l’époque géologique dont nous parlons), mais pas de cobalt.

» Enfin on trouve assez fréquemment, dans les produits des volcans actuels, de l’arsenic, du sélénium, du cuivre, du fer ; mais on n’y a encore vu qu’un seul indice de cobalt dans le sel cobaltique que M. Davy a observé une fois au Vésuve.

» La découverte de M. le duc de Luynes nous fait donc connaître deux faits très intéressants pour la géologie des terrains tertiaires : le premier n’est pas absolument nouveau, mais on n’en connaît encore qu’un seul exemple, que M. de Luynes signale lui-même, c’est l’association du cobalt et du manganèse, reconnue dans le minerai de cobalt, à Rengensdorf, en Lusace ; le second fait me paraît être entièrement nouveau : c’est la présence du cobalt dans le grès supérieur du sol de Paris, et par conséquent dans le terrain tertiaire moyen. Ce fait est jusqu’à présent isolé et comme particulier au sol de Paris, mais il est présumable que les minéralogistes, avertis maintenant par la découverte de M. le duc de Luynes, trouveront, dans des roches analogues par leur nature et leur position, un métal qui y est en si petite proportion, que sa présence non soupçonnée, avait dû échapper aux recherches ordinaires ; car la nature n’agit jamais d’une manière aussi restreinte, aussi exceptionnelle. Le cobalt et le manganèse ont été amenés dans le terrain tertiaire de Paris par des causes quelconques ; ces causes ont dû être puissantes et par conséquent générales : il n’y a pas d’exemple, sur la surface du globe, d’un phénomène restreint à un seul point ; nous le répétons, les géologues sont avertis, ils n’ont qu’à chercher, et nous ne doutons pas qu’on ne nous annonce bientôt la présence du manganèse, du cobalt et du zinc dans un grand nombre de roches de l’époque tertiaire. »

zoologie. — Recherches anatomiques et zoologiques sur les Polypes du genre Eschare ; par M. Milne Edwards.
(Commissaires, MM. Duméril, Blainville, Dutrochet.)

« Dans un mémoire lu à l’Académie en 1828, MM. Audoin et Milne Edwards ont annoncé que les polypes connus sous le nom de Flustres, ont une structure plus compliquée qu’on ne le pensait ; que leur canal digestif se termine par une bouche et un anus distincts, et que l’ensemble de leur organisation les rapproche des Ascidies composées. Ces deux naturalistes ont aussi constaté que d’autres polypes, rangés parmi