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Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 002, 1836.djvu/241

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peuvent être traités de la même manière que celui d’argent, mais avec beaucoup moins de facilité, en raison des différents degrés d’oxidation qu’ils prennent et des composés qu’ils forment pendant le grillage.

» Je prends la liberté de présenter aujourd’hui à l’Académie, plusieurs appareils dans lesquels on voit la réduction immédiate de l’argent, du plomb et du cuivre.

» Les recherches dont je m’occupe en ce moment sur l’extraction des métaux devant être très longues, j’ai cru convenable, dans l’intérêt de la science, de faire connaître à l’Académie le principe à l’aide duquel on parvient à retirer quelques métaux de leurs minerais respectifs, et particulièrement l’argent. »

Chimie. — De l’action de l’iode sur les bases salifiables d’origine organique ;
par
M. J. Pelletier
(Commissaires, MM. Thénard, Chevreul, Dumas.)

« Le travail, dit l’auteur, dont j’ai l’honneur de soumettre aujourd’hui la première partie à l’Académie, a pour but de remplir une lacune qui existe dans l’histoire de la science. L’action que les corps halogènes, et principalement l’iode, le brôme et le chlore, exercent sur les bases salifiables organiques, n’est point connue. On ignore si ces corps peuvent se combiner aux alcalis végétaux sans les altérer, ou s’ils exercent sur eux une action élémentaire qui change leur composition. Sous l’influence de ces bases, l’iode, le brôme, le chlore, donnent-ils lieu à des iodates et des iodures, des brômates et des brômures, des chlorates et des chlorures ? existe-t-il des iodites, des brômites et des chlorites, ou bien la base organique est-elle décomposée, et dans ce cas, y a-t-il substitution de l’iode, du brôme, du chlore à l’hydrogène ? Tels sont les points principaux sur lesquels ce travail est destiné à jeter quelque jour. Je le diviserai en trois parties : dans la première, j’examinerai l’action de l’iode sur les bases organiques, en y rattachant des observations sur les iodates et les hydriodates encore très peu connus dans leurs propriétés et leur composition. Dans un second mémoire, je me propose de traiter de l’action du brôme, et je terminerai par celle, beaucoup plus compliquée, que présente le chlore. Tel est le plan que je me suis tracé. »

Voici les conclusions auxquelles l’auteur est arrivé :

« 1o. L’iode peut s’unir à la plupart des bases salifiables organiques. De son union avec ces corps résultent des combinaisons définies dans les-