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Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 002, 1836.djvu/372

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» Le fait que les eaux chaudes se mêlent avec les eaux froides avant d’arriver aux bains Sextius, est mis hors de doute par un mémoire de M. Gensollen, où il est dit que lorsqu’on travaillait en 1706 au creusement nécessaire pour réunir les eaux de Barret qu’on voulait conduire à la ville, les ouvriers trouvaient devant eux des eaux froides et par-derrière des eaux chaudes. Or, c’est aussi un fait d’expérience qu’à Aix, pendant les sécheresses, ce sont les eaux froides qui tarissent d’abord, et que les eaux chaudes diminuent ensuite de volume, mais sans tarir.

» Il me semble qu’on peut déduire de ce qui précède, qu’un épuisement même complet du bassin de Barret, par un moyen mécanique quelconque, ne pourrait conduire qu’à la même conclusion que je viens de tirer.

» Veuillez, je vous prie, soumettre ces vues à l’Académie, et me transmettre ses ordres. »

Histoire naturelle.Lettre de M. Robert sur les spirules, sur le lamentin du Sénégal et sur l’existence, dans cette même région de l’Afrique, de l’hyène tachetée.

« Dans le deuxième voyage que j’ai eu l’avantage de faire sur la corvette de l’État la Recherche, commandée par M. le capitaine Tréhouart, parmi les objets d’histoire naturelle que j’ai recueillis pour le Muséum, nous avons, ainsi que M. de Blainville a déjà eu l’attention d’en informer l’Académie, pêché, M. Leclenchet et moi, le 12 janvier dernier, par 24° 28′ de latitude nord, et 20° 22′ de longitude occidentale, ou entre les Canaries et le cap Blanc, cinq spirules australes (S Peronii) avec l’animal plus ou moins bien conservé. Je vais avoir l’honneur de vous soumettre ce qu’elles m’ont paru offrir de plus remarquable, en attendant que je puisse faire un mémoire sur ce sujet au retour de la campagne d’Islande que je vais entreprendre de nouveau avec M. Gaimard.

» 1o. Indépendamment des deux lobes latéraux qui, dans la figure de l’Encyclopédie méthodique, terminent le corps de l’animal en arrière, on distingue parfaitement, à partir de ce point correspondant à un sillon, chez les cinq individus en question, deux expansions natatoires qui achèvent de garnir la partie postérieure de la spirule, de manière a lui donner dans cette région la forme d’un bouton. Ainsi enchâssée, la coquille n’est plus à nu que dans une faible étendue, et sur deux points diamétralement opposés, et encore est-il facile d’entrevoir qu’elle doit être entièrement recouverte par un prolongement de manteau, qui forme une espèce de