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Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 002, 1836.djvu/40

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» Supposant cette opinion exacte, d’où pouvait provenir cette bile ? Elle ne pouvait venir des canaux biliaires, quand même une régurgitation dans les radicules de la veine-porte eût été possible, parce que la masse dense du coagulum présentait une barrière impénétrable ; ce ne pouvait non plus être une conséquence de l’exsudation, puisque les conduits biliaires étaient vides, et qu’il n’y avait aucune apparence d’un tel effet sur les tissus environnants. »

» D’où donc, dans les cas précités, pouvait-elle provenir, si ce n’est du tube intestinal ?

» Si c’est là le fait, il serait en harmonie avec les conclusions contenues dans mon mémoire ; et si l’on admet que j’ai fait voir que la bile provient, au moyen du système de la veine-porte, du tube intestinal, on aura fait un pas dans cette recherche, et l’Académie n’exigera pas que j’établisse une hypothèse, pour rendre compte de cet état de choses si singulier en apparence.

MÉMOIRES PRÉSENTÉS.
Physiologie animale.Spécialité des nerfs des sens de l’odorat, du goût et de la vue ; par M. Gabriel Pelletan.
(Commissaires, MM. Magendie, Serres, Flourens.)

« Une des questions les plus importantes de la physiologie est, sans aucun doute, celle relative à la spécialité des nerfs des sens.

» L’analogie présumée entre les sensations déterminées par les odeurs et les saveurs a fait admettre que chez les poissons, le sens de l’odorat était transformé en sens du goût ; l’admission de cette première hypothèse a fait penser à quelques auteurs que chez les taupes et les musaraignes, le nerf optique, non trouvé par eux, était remplacé dans ses fonctions par une branche de la cinquième paire.

» Le but de ce mémoire est principalement de prouver que ces hypothèses, qui démontreraient la non spécialité des fonctions des nerfs des sens, sont inadmissibles.

» 1o. Parce qu’il n’y a nulle analogie entre les sensations déterminées par les odeurs et celles fournies par les corps sapides, et par conséquent entre le goût et l’odorat.