Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 002, 1836.djvu/437

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de la chaise sur laquelle il était assis, la prit à deux mains, la porta auprès de celle de son maître, et se plaça de nouveau sur cette chaise, dans la position qu’il venait de quitter.

» Voulant ouvrir une porte qui communiquait dans une autre pièce, il porta une chaise auprès de cette porte, monta dessus, et saisit le bouton de la serrure, en lui imprimant un mouvement de rotation semblable à celui qu’il avait vu faire pour l’ouvrir.

» Cet animal est omnivore dans toute la force du terme, et très facile à nourrir. Il est très propre, et paraît jouir d’une bonne santé.

» M. Van Iseghem possède un fragment de la peau de la mère de ce jeune singe. Cette peau prouve que l’animal auquel elle appartenait avait au moins deux pieds de long de la nuque à l’anus. On a dit à M. Van Iseghem que cette mère avait cinq pieds de haut. »

OPTIQUE MATHÉMATIQUE.Deuxième lettre de M. Cauchy à M. Libri, sur la théorie de la lumière.

« Dans ma dernière lettre, j’ai indiqué les résultats que fournissent les formules générales auxquelles je suis parvenu, quand on les applique au phénomène connu sous le nom de réflexion totale, c’est-à-dire au cas où le second milieu, quoique transparent, remplit la fonction d’un corps opaque. Je vais aujourd’hui vous entretenir un instant de ce qui arrive lorsque le second milieu est constamment opaque sous toutes les incidences, et en particulier lorsque la lumière se trouve réfléchie par un métal. Si l’on fait tomber sur la surface d’un métal un rayon simple doué de la polarisation rectiligne, ou circulaire, ou même elliptique, ce rayon pourra toujours être décomposé en deux autres polarisés en ligne droite, l’un perpendiculairement au plan d’incidence, l’autre parallèlement à ce plan. Or, je trouve que, dans chaque rayon composant, la réflexion fait varier l’intensité de la lumière suivant un rapport qui dépend de l’angle d’incidence, et qui généralement n’est pas le même pour les deux rayons. De plus, la réflexion transporte les ondulations lumineuses en avant ou en arrière, à une certaine distance qui dépend encore de l’angle d’incidence. Si l’on représente cette distance, pour le premier rayon composant, par  ; pour le second par , étant l’épaisseur d’une onde, la différence de marche entre les deux rayons composants, après une première réflexion, sera représentée par

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