Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 002, 1836.djvu/481

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a été mesurée. En supposant que dans le restant de la course du fleuve elle suive la même loi, M. Erman porte la dépression de la mer Caspienne au-dessous de la Baltique, à 43t = 84m. MM. Engelhardt et Parrot avaient jadis trouvé 98 mètres.

Optique.Double réfraction du verre ordinaire.

En plaçant sur une même ligne quatre prismes de verre qui étaient comprimés entre deux mâchoires de fer, Fresnel parvint jadis à y faire naître la double réfraction et à la rendre sensible à l’œil nu. Quel changement s’était-il opéré dans la matière vitreuse ? Un rapprochement des molécules dans le sens de la compression, et rien de plus.

Un changement de densité analogue naît dans le verre quand on le trempe, c’est-à-dire en d’autres termes, lorsque après l’avoir fortement échauffé on le réfroidit tout-à-coup en le plongeant dans un liquide. Le verre trempé semble donc propre à reproduire l’appareil de Fresnel, et c’est, en effet, ce à quoi M. Guérard, docteur en médecine, est arrivé. Quatre prismes de 90° chacun, taillés dans le même sens sur une plaque de verre trempée, ont donné une double réfraction sensible. Ces prismes étaient disposés comme les quatre prismes comprimés de Fresnel, et achromatisés aussi avec d’autres prismes de verre ordinaire.

M. Guérard s’est assuré que les deux images fournies par son système, sont polarisées rectangulairement, et que le verre trempé possède la double réfraction négative.

Agronomie.Notice sur différents essais faits pour introduire aux États-Unis la culture de la vigne et celle de l’olivier ; par M. Lakanal.

M. Lakanal a habité successivement comme propriétaire-planteur plusieurs des états de l’Union, le Kentucky, le Tenessée, l’Ohio, l’Alabama : parmi les diverses cultures qui l’ont occupé, celle de la vigne et de l’olivieront été long-temps pour lui un objet de prédilection. Il avait apporté de France un grand nombre d’espèces de vignes provenant la plupart de la pépinière du Luxembourg, et les principales variétés d’olivier connues dans nos départements du midi. Il a essayé tous les sols, toutes les expositions, varié de toutes les manières les amendements, les engrais, le travail donné à la terre, l’époque de la taille, etc., ses soins ont toujours été sans succès ; les tentatives faites par plusieurs agriculteurs habiles et persévérants ont également échoué, et M. Lakanal est maintenant convaincu