Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 002, 1836.djvu/522

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de Ronchamp (Haute-Saône), explosion qui coûta la vie à vingt ouvriers mineurs, et en blessa seize grièvement. Suivant le rapport des ingénieurs des mines, le gaz inflammable ne s’était encore montré que très rarement et en fort petite quantité dans cette mine ; cependant un faible dégagement avait eu lieu peu avant l’accident dans un ouvrage de reconnaissance commencé au bas du puits Saint-Louis, et c’était tout justement près d’une faille.

Entomologie.Sur deux espèces de fausses galles.

M. Vallot, de Dijon, adresse quelques observations sur une espèce de tenthrèdes qui attaque les branches de chèvre-feuille, les déforme et les rend cassantes.

« On remarque, dit-il, sur les branches du lonicera xylosteon, Linn., des renflements irréguliers qui les rendent fragiles dans ces endroits. Ces renflements qui déforment les tiges, présentent du côté convexe le prolongement de l’écorce, et du côté concave une apparence de carie ou gelivure : ils ne s’opposent point aux progrès de la végétation.

« Cette altération est due à une larve de tenthrède.

« Aux mois d’avril et de mai, on peut voir sur les bourgeons du chèvre-feuille des bois, de fausses galles charnues, les unes ovoïdes, les autres globuleuses, quelquefois rougeãtres, d’autres fois vertes. Ces galles étaient très abondantes en 1835, elles sont rares cette année, probablement à cause de la rigueur et de la longueur de l’hiver, qui se seront opposés au développement de la tenthrède.

» J’ouvris un certain nombre de galles, et je trouvai constamment dans leur intérieur une larve à 22 pattes, analogue à celle du Tenthredo Gallœ foliorum Salicis, Linn., bien décrite par Swammerdam, Collect. académ., part. étrang., tom. V, p. 494, pl. 28, fig. 9.

» La larve contenue dans les fausses galles du chèvre-feuille est hyaline, à tête couleur chàtain ; elle laisse apercevoir distinctement ses six pattes écailleuses ; mais les pattes membraneuses, extrêmement petites, paraissent sous forme de tubercules. Cette larve est longue de 8 millimètres. C’est alors que, comme celle des galles des feuilles de saule, elle perce la galle en y pratiquant une ouverture ronde, par laquelle elle s’échappe pour aller subir ses métamorphoses en terre. Quelquefois, mais rarement, elle subit ses transformations dans la galle, et c’est à un de ces heureux hasards que j’ai du de connaître d’une manière certaine l’espèce de tenthrède à