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Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 002, 1836.djvu/538

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sable en prismes transparents fusibles au-dessous de 38°, correspondant par la proportion de ses éléments au gaz oléfiant. Il l’a obtenu en traitant par l’éther le xanthure de cuivre.

» En conséquence, nous proposons à l’Académie l’insertion du mémoire de M. Couerbe dans le Recueil des Savans étrangers. »

MÉMOIRES LUS.
Médecine. — Mémoire sur les caractères propres à faire distinguer les difformités artificielles de l’épine des difformités pathologiques ; par M. Jules Guérin.
(Commissaires, MM. Magendie, Serres, Breschet.)

L’auteur commence par établir la possibilité de simuler des difformités du rachis et pense que jusqu’à présent la science ne possédait point de moyens précis propres à faire reconnaître l’imposture. C’est cette lacune qu’il s’est proposé de remplir, et il considérera successivement les différentes déviations qu’on peut imprimer artificiellement à la colonne vertébrale ; dans son premier mémoire il s’occupe seulement des déviations latérales.

M. Guérin expose les modifications qui s’observent dans les diverses parties, suivant que la difformité est réelle ou simulée. Les déviations feintes, dit-il, se présentent toujours avec les mêmes caractères, les mêmes apparences, parce qu’elles ne sont que le résultat des mouvements physiologiques de la colonne, et parce qu’elles tiennent à certaines conditions articulaires permanentes, qui les forcent à se reproduire avec un ensemble de formes toujours identiques. Les déviations pathologiques au contraire, qui se ressemblent rarement entre elles sous le rapport des reliefs, revêtent des caractères anatomiques complétement opposés à ceux des déviations simulées, parce qu’elles sont le résultat d’éléments différents et dont la nature varie à l’infini le mode d’association. L’auteur, cherchant à expliquer ces résultats de l’expérience, expose quelques observations relatives à l’anatomie de l’épine, et discute les points physiologiques qui se rapportent à cette question.

Les conclusions du mémoire de M. J. Guérin sont :

« 1o. Que les déviations latérales de l’épine peuvent être simulées de la manière la plus facile.