Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 002, 1836.djvu/613

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caractéristiques quant à l’espèce. L’animal, vu de profil, est dans l’attitude d’un quadrupède en marche. Ce sont spécialement les pouces qui s’appliquent sur le sol et qui supportent en grande partie le poids du corps. Les mains restent alors fermées, les antérieures entièrement, et les postérieures à demi seulement ; en sorte que le dosseret des doigts contribue au soutien du corps et aide plus ou moins dans l’allure. En cette figure est cette circonstance surtout remarquable, point de cou apparent ; l’arrière-tête se trouve jointe aux dépendances de la région cervicale, et devient une masse prolongée qui réalise en pleine fusion un seul système, lequel, définitivement atteint les épaules. Comme cela est dans la giraffe, les jambes de devant sont les plus longues ; ce qui procure à l’arète dorsale un même défaut de parallélisme à l’égard de l’horizontalité du sol.

» Dans la figure 8, chaque portion de l’être est dans toute son extension, et se trouve ainsi exactement comparable, le bras, par rapport à la jambe. Le tronc est dessiné de face et la tête de côté. De cette manière les organes des sens sont appréciables dans leurs rapports mutuels. Ce qui donne encore avec netteté cet arrangement, c’est l’extrême petitesse de l’organe sexuel masculin, lequel ne consiste, dans son état visible, que dans un fort petit bout d’organe urinaire. Point de scrotum : les testicules sont encore renfermées dans le ventre.

» Toutes les différences signalées dans ces dessins dérivent d’un caractère différentiel général et dominateur, lequel devient le trait prononcé et spécifique de l’orang-outang. C’est le sur-développement des systèmes osseux, musculaires et tégumentaires, s’établissant dans la partie moyenne de l’être, la tête et le cou principalement, aux dépens des membres de devant qui sont amaigris et allongés. »


Mathématiques. — Formules relatives aux probabilités qui dépendent de très
grands nombres ; par
M. Poisson.

« Dans les applications les plus importantes de la théorie des probabilités, les chances des événements sont exprimées par des fractions qui ont pour numérateur et pour dénominateur des produits d’un grand nombre de facteurs inégaux ; ce qui rend le calcul de ces fractions tout-