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mois que le docteur sir Andrew Stalliday, inspecteur-général des hôpitaux de la Guyane anglaise, prêt à succomber à la violence d’une fièvre maligne, se sauva en usant des gouttes fébrifuges ; lui aussi exprime hautement sa reconnaissance et sa conviction sur l’efficacité de ce remède extraordinaire.

« Le gouverneur de la Guyane anglaise, sur tant de témoignages, et d’après l’étonnant changement qui s’était opéré dans l’hôpital militaire, offrit une somme considérable au docteur Warburg, qui la refusa, disant : « Que travaillant pour son plaisir et sa réputation, ce n’était point avec de l’argent qu’il pouvait être payé. » Sur le rapport du gouverneur de Démérari, le commandant général des possessions britanniques, résidant à la Barbade, a écrit à M. Warburg, qu’il allait mettre sous les yeux du gouvernement anglais, le rapport de ses travaux et de sa conduite désintéressée, et qu’il ne doutait pas qu’il n’en reçût une récompense qui ne blesserait pas sa délicatesse. »

M. de Bauve a envoyé à M. Bory-de-Saint-Vincent, une douzaine de flacons des gouttes fébrifuges, pour être remis à l’Institut, qui fera examiner, dit-il, cette nouvelle découverte par une commission de médecins, ne doutant nullement, ajoute-t-il, que si la vertu attribuée à ce fébrifuge est suffisamment constatée, la France ne récompense, comme elle a coutume de le faire, les découvertes utiles à l’humanité.

Zoologie.Sur la nageoire dorsale du delphinus globiceps (Cuvier).

M. Lemaoût adresse une réclamation contre cette assertion qui se trouverait, selon lui, dans un rapport de M. Cuvier, inséré au tome XIX des Annales du Muséum d’Histoire naturelle, page 1 ; savoir, que l’auteur de ce rapport lui attribuait d’avoir dit « qu’il y a des individus de l’espèce du « delphinus globiceps où la dorsale est rongée en tout ou en partie. »

Nous commençons par avertir que nous n’avons trouvé rien de semblable à l’assertion citée par M. Lemaoût, dans le rapport dont il s’agit. Nous ajouterons que ce qu’on a appelé nageoire dorsale chez les cétacés n’étant qu’une simple extension de la peau, il n’est pas rare de trouver des individus où cette nageoire a été en effet détruite, en tout ou en partie, par un accident quelconque.

Au reste, M. Lemaoût rappelle qu’il a trouvé cette nageoire entière sur plusieurs centaines de dauphins qu’il a eu occasion d’observer.