Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 046, 1858.djvu/133

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le voit encore exactement sous le fil de la lunette, il en conclura qu’il était exactement pointé à l’instant de l’enregistrement simultané de l’heure et de la situation de l’instrument.

Il reste maintenant à réaliser mécaniquement la condition dont nous venons de parler. Pour y parvenir, il convient d’abord de donner un mouvement parallactique à l’instrument azimutal ou alt-azimut, car les équatoriaux ou machines parallactiques ne comportent pas assez de précision et ne peuvent être employés qu’à des observations de différences soit de déclinaison, soit d’ascension droite, mais non à des déterminations absolues. Je décris dans mon Mémoire une disposition additionnelle très-simple que l’on peut employer pour donner à la lunette de l’alt-azimut un mouvement parallactique sans modifier en aucune façon la construction ni les procédés de réglage et de vérification de l’instrument. Le mouvement doit être parfaitement continu, le plus régulier possible et sensiblement réglé sur le mouvement diurne ; je dis sensiblement parce qu’une différence même assez notable dans l’intervalle de vingt-quatre heures ne serait pas sensible pendant la durée d’une observation. La possibilité d’obtenir des mouvements parfaitement réguliers et continus a été pour nous l’objet d’une étude spéciale, et cette possibilité n’est pas douteuse par les moyens que nous indiquons, ainsi que nous l’avons reconnu par des essais préliminaires.

Enfin, à l’aide de procédés faciles, le déplacement de l’instrument, depuis l’instant enregistré sur le chronographe jusqu’à celui de l’arrêt et de la lecture des limbes, est mesuré avec une grande précision, de sorte qu’en retranchant ce déplacement de la lecture du limbe, on a la lecture répondant à l’instant enregistré. »

astronomie. — Note sur un hélioscope nouveau ; par M. Pokro. (Extrait.)

(Commissaires, MM. Babinet, Laugier.)

« Tout le monde sait que de nos jours on se contente d’observer le soleil à travers des verres enfumés qu’on place entre l’œil et l’oculaire de la lunette ; mais ces verres communiquent à l’image apparente du soleil leur couleur propre et en altèrent la pureté par la réfraction irrégulière à travers leurs inévitables défauts d’homogénéité : et quand un astronome a le rare bonheur d’entrer en possession d’un verre foncé n’ayant pas une couleur propre trop prononcée et dont l’homogénéité soit satisfaisante, il est exposé à le voir promptement altéré et brisé par la chaleur intense à laquelle il est forcé de le soumettre pour observer. Avec les petites lunettes, le