(983)
sfationnaire pendant deux heures, et il faut noter que cette dépression, qui a été la même, à peu de chose près, dans le mélange d’air et de vapeur d’eau, est due, en partie, au volume occupé par le cylindre de platine et à une trace d’air qu’il est impossible de ne pas introduire en même temps que l’oxalate.
Je termine en mentionnant une cause d’erreur qui n’a pas exercé, je pense, une influence sensible dans les expériences précédemment décrites, mais dont néanmoins il est utile de tenir compte. L’oxalate de potassium n’est pas sans action sur le chloral. Il le dédouble en chloroforme et formiate en se transformant lui-même en oxalate acide, lequel est anhydre. Il suffit de chauffer pendant quelques instants une solution d’hydrate de chloral avec une solution d’ oxalate neutre de potassium, pourvoir se prononcer une forte réaction acide. Il est facile de constater la formation du sel d’oseille, du chloroforme et de l’acide formique, si l’on opère sur des quantités convenables. Mais je ne pense pas que cette réaction (*) ait pu se produire, d’une manière sensible au moins, dans les expériences précédentes. En tout cas, il ressort clairement de la comparaison de ces expériences que l’oxalate perd son eau, dans les conditions indiquées, lorsqu’on le chauffe dans l’air sec sous une certaine pression et qu’il ne la perd pas, lorsqu’on le chauffe sous la même pression, soit dans la vapeur de chloral, soit dans un mélange d’air et de vapeur d’eau. On doit en conclure que la vapeur de chloral hydraté n’agit pas comme l’air sec, mais bien comme un mélange de chloral anhydre et de vapeur d’eau. »
chimie appliquée À la physiologie végétale. — Recherches chimiques sur la matière verte des feuilles ; par M. E. Fbemy. (Troisième Communication.)
a Je viens, pour la troisième fois, appeler l’attention de l’Académie sur la composition chimique d’un des corps les plus importants de l’organisation végétale, je veux parler de la matière verte qui existe dans les feuilles et que les chimistes désignent sous le nom de chlorophylle (2).
(’) Elle est exprimée par l’expression suivante :
C’O’K 2 + H J 4- C 2 HC1 ! Ô = C’O’KH + CHO’K -f- CHC1 3.
On voit que, l’eau de cristallisation de l’oxalate de potassium entrant en réaction, le chloral en vapeur serait remplacé par un égal volume de chloroforme, et le volume du mélange de vapeurs n’éprouverait aucun changement par le fait de cette réaction.
(s) Il ne faut pas confondre la chlorophylle des chimistes avec celle des botanistes, qui est organisée et vivante.
