Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 123, 1896.djvu/878

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composés ? Dans ses dernières Notes, M. Hartmann reconnaît l’influence des constituants hétérogènes, dans les métaux composés ; il ne donne d’ailleurs qu’un exemple de métal simple, le cuivre. Dans mes essais, j’ai toujours observé des résultats de même nature avec les métaux usuels, bronzes, laitons, aciers, et avec le cuivre rouge ; il est vrai que ce dernier métal n’est simple ni au point de vue chimique, puisqu’il contient toujours quelques millièmes d’impuretés, dont tout le monde connaît l’influence sur ses propriétés, ni au point de vue physique, puisqu’il est formé de cristaux différemment orientés et accolés suivant différentes faces, facilement mis en évidence par une attaque à l’ammoniaque. Les seuls métaux qui aient une structure à peu près homogène, et qui sont, d’après M. H. Le Chatelier, les mélanges entectiques et les alliages définis, ont des propriétés mécaniques comparables à celles des verres ; ils se brisent sans déformations permanentes et ne peuvent servir à des études de ce genre.

Enfin, je ferai remarquer que les conclusions de mes précédentes Notes ne sont pas seulement applicables à « des corps composés, considérés très près de la limite élastique », puisque je n’ai fait que généraliser et rattacher aux études micrographiques des faits observés avant moi par M. le commandant Pralon, sur des éprouvettes de laiton et de cuivre rouge examinées après rupture. »


PHYSIQUE. — Décharges par les rayons de Röntgen. Influence de la pression et de la température
J. Perrin, Notes aux comptes-rendus de l'Académie des Sciences, 1896


J'ai montré (Comptes rendus, t. CXXIII, p. 351) que des rayons de Röntgen traversant un gaz en repos créent en chaque point des quantités égales d'électricités positive et négative, quantités capables de se mouvoir sous l'action d'un champ électrique et, par conséquent, de détruire les charges terminales des tubes de force où elles sont contenues. J'ai montré que la quantité d'électricité neutre ainsi dissociée par les rayons est mesurable, qu'elle varie comme l'inverse du carré de la distance à la source et peut donc être considérée comme proportionnelle en chaque point à l'intensité du rayonnement. Je vais résumer aujourd'hui quelques expériences faites en vue de trouver comment les variations de pression et de température influent sur cette dissociation. J'ai employé le dispositif que j'ai déjà décrit, faisant passer entre les armatures