Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 123, 1896.djvu/880

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

et +145°, c'est-à-dire, comptant en températures absolues, entre 261° et 418°, sans que j'aie constaté de variation appréciable. Or, en chaque point du condensateur à température variable, la masse spécifique est inversement proportionnelle à la température absolue. Donc, puisque le débit reste fixe, la quantité d'électricité dissociée par unité de masse est nécessairement proportionnelle à la température absolue. En résumé, pour un même gaz, pour un même rayonnement et en un même point, la quantité d'électricité dissociée par unité de masse est indépendante de la pression et proportionnelle à la température absolue. Il peut n'être pas sans intérêt de se rappeler que, suivant la théorie cinétique des gaz, l'énergie possédée par une molécule est, elle aussi, in-dépendante de la pression et proportionnelle à la température absolue. On énoncerait donc dans cette théorie les lois expérimentales qui précèdent en disant que, pour chaque gaz, le nombre de molécules dissociées est proportionnel au nombre des molécules rencontrées, quel que soit leur écartement, et proportionnel à leur énergie moyenne.


OPTIQUE. — Illusions qui accompagnent la formation des pénombres. Applications aux rayons X. Note de M. G. Sagnac, présentée par M. Lippmann (’).

« Si, entre un objet opaque A et une source rayonnante S, de diamètre apparent sensible (Jig. 1), on introduit progressivement un deuxième objet opaque B, l’ombre de A semble comme attirée vers l’ombre de B.

La raison de cet effet est que l’introduction de B dans le faisceau G ) Travail fait au laboratoire de M. Bouty, à la Sorbonne.