Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 124, 1897.djvu/498

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sur l'échelle graduée qui donnait les déplacements de l'équipage mobile d'un galvanomètre Thomson, une déviation permanente de 50 mm, correspondant à un courant de 7.10^(-9) ampères. L'énergie de ce courant est probablement due à la réaction chimique des métaux sur le gaz ionisé; toutefois, même après un courant prolongé, je n'ai pu déceler dans la pile une force contre-électromotrice due à la polarisation des électrodes (Travail fait au laboratoire de Physique de l'École Normale).


CHIMIE MINÉRALE. — Sur l’action du phosphore sur V or. Note de M. A. Granger, présentée par M. Troost.

« Schrotter a essayé, de préparer du phosphure d’or en faisant passer de la vapeur de phosphore sur le métal porté à une température convenable ; il a obtenu ainsi une masse grisâtre à laquelle il a attribué approximativement la formule Au 2 P 3. Comme dans son Mémoire (2) l’auteur n’a pas indiqué les procédés d’analyse employés et comme il a proposé, pour établir la composition d’un des corps qu’il a préparés, de déterminer le poids du phosphore combiné par l’augmentation pondérale du métal, on est amené à se demander s’il n’a pas établi beaucoup de ses formules par cette méthode et par suite à douter de leur exactitude. Il m’a semblé intéressant de reprendre cette étude et ce sont les résultats de mes recherches que j’ai l’honneur de présenter à l’Académie.

Les travaux de MM. Hautefeuille et Perrey (s) ont montré que l’or pouvait absorber la vapeur de phosphore, mais que, pendant le refroidissement, il y avait dégagement du phosphore etrochage ; j’ai pu néanmoins, en opérant à basse température et en refroidissant rapidement, reproduire les expériences de Schrotter et préparer un phosphure, dont j’ai fait l’analyse.

J’ai chauffé de l’or divisé (obtenu par la calcination, à basse température, du trichlorure dans un courant de gaz carbonique) dans la vapeur de phosphore, et] ai constaté que ce dernier corps pouvait être distillé sur le métal sans qu’il y ait trace de combinaison. En élevant la température au voisinage de 400°, on voit le métal perdre son éclat, devenir gris et se boursoufler ; si l’on essaie de chauffer plus haut,

(i) Travail fait au laboratoire de Physique de l’École Normale.

(2) Annalen der Wiener Akademie, 1849.

(3) Comptes rendus, t. XCV11I, 1378.