Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 153, 1911.djvu/1037

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marquent sur les côtes africaines et brésiliennes des profondeurs sensiblement égales à égales latitudes :

5490m au large du cap Saint-Roque (Brésil) ;
5300m au large de l’embouchure du rio de la Plata ;
5600m au large de l’embouchure du Congo ;
5300m au large de l’embouchure du fleuve Orange.

L’Atlantide, au climat désertique dans ses régions centrale et occidentale [1], se morceau tout d’abord du côté des Antilles par un effondrement partiel qui dut créer une large fosse, grossièrement jalonnée par la Floride, les îles Bahama, les grandes et les petites Antilles, ces terres restant à l’ouest de cette fosse.

Une communication par mer exista dès lors entre les Antilles et les côtes de Guinée, ce qui explique la distribution géographique actuelle des Madréporaires à San-Thomé et aux Bermudes, et l’existence de Mollusques marins, communs aux Antilles et aux côtes du Sénégal.

Après ce premier effondrement, il subsista, dans l’Atlantique moyen, une aire continentale aux vastes proportions, reliée, d’une part, à la péninsule ibérique et, d’autre part, à la Mauritanie. A une époque relativement récente, et probablement pliocène, ce continent s’abîma dans l’océan en ne laissant émerger qu’une île très vaste qui se dissocia pour donner, naissance à l’archipel du Cap Vert, à Madère, aux Canaries et, enfin, aux Açores. C’est la tradition orale de cette dernière phase du morcellement de l’Atlantide que les anciens, et surtout Platon, ont relatée dans leurs écrits.


CHIMIE PHYSIOLOGIQUE. — Sur les mélanines. Note de M. Maurice Piettre, présentée par M. A. Laveran.


Nous avons été conduits, après nos recherches antérieures, à étudier des mélanines d’autres origines, mélanine de seiche et mélanines artificielles.

I. Mélanine de seiche. — La matière première nous a été fournie par MM. Gessard et A. Vila. Il s’agissait de poches de noir recueillies avec grand soin sur des seiches (Sœpia officinalis Linné), puis séchées et conservées à cet état.


  1. Je ne puis insister ici sur les raisons d’ordre zoologique qui me font admettre ce fait.