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SÉANCE DU 22 DÉCEMBRE 1913.

Ces dernières observations seront réduites à 1900,9 quand toutes les observations seront faites. Ce sera une économie de temps appréciable.

M. J. de Schokalsky, professeur à l’Académie navale, à Saint-Pétersbourg, général-lieutenant de la Marine impériale russe, présente à l’Académie l’original de la Carte hypso métrique de l’Empire russe et de toute la partie de l’Asie centrale à l’échelle de, „ ; oooo. Les courbes d’égales hauteurs sont établies à l’échelle métrique suivante : au-dessous du niveau de l’Océan, depuis ce niveau jusqu’à 200 m, de 200 m -500 m, de 500 m -1000 m, de 1000 m -i500 m, de 150o m -2000 m, de 2000 m -3000 m et ainsi de suite de 1000 m en 1000 m. L’auteur attire l’attention de l’Académie sur la grande plaine de l’Eurasie qui s’étend à travers ; toute la partie nord-ouest de la Carte, à peine interceptée par les monts Ourals presque rasés par l’érosion. Cette plaine s’arrête au fleuve de Jenissei où commencent les premières hauteurs qui, plus à l’Est, transforment la Sibérie en un vrai pays de montagnes, qui occupe toute la contrée au delà du fleuve de Lena jusqu’aux confins de l’Asie au détroit de Behring. On voit bien sur la Carte que la séparation de cette plaine et du bassin intérieur de l’Asie russe (mers Caspienne et d’Aral) est peu élevée et peu large. On voit aussi très bien que la dépression centrale de l’Asie, l’oasis de Louktchoun (trouvée par les voyageurs russes : colonel Pettrof et M. Groum-Grjinailo) se rattache presque à cette plaine de l’Asie centrale russe. Cette Carte va être publiée très prochainement.

M. J. de Schokalsky présente également les résultats des nouvelles découvertes faites par les officiers hydrographes russes des terres nouvelles au nord de la presqu’île de Taïmïr. Toute la côte de Sibérie à partir du cap Dejnef jusqu’à la presqu’île de Taïmïr futlevée à nouveau par une expédition hydrographique composée de deux bateaux brise-glaces ; cette année la tâche de cette expédition consista dans le lever des côtes de la presqu’île de Taïmïr qui figurait encore sur les cartes actuelles d’après les levers de la Grande expédition du Nord (1 7 36-i 746). Les deux navires arrivèrent à lever toute cette côte jusqu’au cap Tcheluskin (77040’) ; un des bateaux arriva de l’île de Bennet en suivant un grand cercle, sans avoir rencontré de glaces ; mais le cap Tcheluskin fut entouré de. glaces non brisées depuis le printemps, ce qui obligea les navires à remonter vers le Nord, où, à la distance de 3o milles marins, on découvrit une île longue et étroite qu’on contourna de l’Est et ; marchant dans la direction du NW, l’expédition,