À ces différences morphologiques correspondent des différences anato^ iniques des parties comparables.
Si l’on fait une coupe de la tige ou de la racine d’une plante du lot I et d’une plante du lot II, on est d’abord frappé par la différence de surface des deux coupes obtenues.
La diminution de surface qu’on observe chez les plantes du lot II résulte d’une réduction sensible de tous les tissus du végétal, mais surtout du bois et du liber. La faible quantité de réserves de la graine a également pour conséquence, dans certains cas, la diminution du nombre des faisceaux libéro-ligneux de la tige. "Dans une tige de Fève d’un mois, par exemple, issue de grosses graines, — on compte 18 faisceaux bien développés, tandis qu’on n’en trouve que 1 4 ou 1 5 dans les tiges provenant de petites graines.
L’abondance des réserves mises à la disposition de l’embryon se manifeste aussi par le fonctionnement plus rapide des assises génératrices, par le plus grand développement des tissus secondaires, surtout du bois et des tissus de soutien (sclérenchyme et collenchyme).
En résumé, la faiblesse des réserves de la graine a une influence considérable sur le développement général et l’anatomie des plantes qui en proviennent. Cette influence est tout à fait comparable dans ses résultats à celle qu’exerce la suppression artificielle d’une partie des réserves de la graine, dont j’ai déjà étudié l’action dans des travaux antérieurs.
cm IE végétale. — Passage d’un pigment anthocyanique extrait des failles rouges d’automne au pigment jaune contenu dans les feuilles vertes de la même plante. Note de M. Kaoul Combes, présentée par M. Gaston Bonnier.
Il résulte des faits exposés dans une précédente Note (f) que la production expérimentale du pigment anthocyanique rouge contenu en automne dans les feuilles de Vigne-vierge {Ampélopsis hederacea) peut être réalisée, en dehors de l’organisme, en réduisant le pigment jaune-brun qui se forme pendant la période de végétation active dans les feuilles vertes de cette
plante.
Le pigment rouge des feuilles d’automne de la Vigne-vierge peut donc
(’) Raoul Combes, Production expérimentale d’une anthocyane identique à cette qui se forme dans les feuilles rouges en automne, en partant d’un composé extrait des feuilles vertes {Comptes rendus, t. 157, 1913, p. 1002).
