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SÉANCE DU 22 DÉCEMBRE 1913.

GÉOLOGIE. — Relations des Sables des Landes avec les terrasses de la Garonne. Note de M. J. Blavac, présentée par M. Pierre Termier.

Quand on examine les feuilles de la Carte géologique au .... intéressant la vallée de la Garonne entre Toulouse et l’estuaire de la Gironde, on voit que, des trois terrasses aujourd’hui classiques qui s’étagent au-dessus de la basse plaine dans le cours moyen du fleuve, seule la terrasse inférieure, celle de 15 m, se poursuit régulièrement jusqu’aux environs de Pauillac. La terrasse moyenne, celle de 5o m de la région toulousaine, s’arrête net à la longitude de Beautiran. À la place et à l’altitude où elle devrait être sur les territoires des feuilles de la Teste et de Bordeaux, se trouve mentionnée la formation dite du Sable des Landes àovl l’origine est encore très controversée. Cette formation comprendrait à la fois des sables, des graviers, des galets, des argiles. Elle constitue sur la rive gauche de la Garonne, entre Beautiran, Bordeaux et au delà, une plaine dominant la terrasse inférieure a" d’abord de 25m à 30m ; son altitude va régulièrement en décroissant dans la direction du fleuve vers l’aval.

Il résulte de mes recherches en vue de l’établissement de là Carte géologique au ...

1o Que la terrasse moyenne a fi se développe remarquablement, sans solution de continuité, au delà de Beautiran et de Bordeaux, et qu’elle a été confondue avec la formation dite du Sable des Landes ;

2o Que la terrasse supérieure («<« de la feuille de Toulouse, p de la feuille de Gngnois) existe aussi sur toutes les hauteurs dépassant 8o m à 100 m entre Marmande et le bec d’Arnbez, et qu’à tort elle a été assimilée aux sables des Landes sur les feuilles de La Réole et de Bordeaux.

La terrasse inférieure, dont les galets elles graviers, de nature variée, ne sont pas altérés, se développe sur la rive droite entre Marmande etLaRéôle puis sur la rive gauche à partir de Beautiran.

Son âge est indiscuté, car, en maints endroits, des restes à’Elephas pnmigenius et de Rhinocéros tichorinus y ont été signalés. C’est elle qui en amont de Toulouse, d’après les études de M. Boule, passe par un cône de tr.ms.lion fluvio-glaciaire à l’amphithéâtre morainique de Labroquèreelle date du Quaternaire moyen, exactement delà dernière époque glaciaire dans les Pyrénées.