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SÉANCE DU 29 DÉCEMBRE 1913.

le retour au zéro est d’autant plus rapide que les particules sont plus petites.

Étant ainsi en possession de moyens de classer les diverses liqueurs d’après la grosseur moyenne des particules, nous avons repris les expériences décrites dans notre Note précédente sur la superposition des deux champs. Nous avons constaté nettement que les écarts avec la loid’addùivùé, que nous avons signalés, sont d’autant plus marqués que les particules sont plus gi^osses.

Prenons comme exemple l’eflFel d’un champ électrique longitudinal et comparons deux liqueurs différentes. La première est à grosses particules ; son retour au zéro, particulièrement lent, peut être suivi pendant plus de 9 minutes ; le rapport de la biréfringence résiduelle au bout d’une minute à la biréfringence initiale est èl =0,49 •

a Po ’ '

avec cette liqueur on trouve ^ =0,72. La seconde liqueur renferme des particules

Pm

ultramicroscopiques beaucoup plus petites, la biréfringence résiduelle est insensible au bout de a minutes £ï =0,02 seulement : or, cette liqueur dans des champs très voisins de ceux employés pour la précédente donne ^ =o, q5. Avec cette liqueur à

Pm 1

fines particules, la saturation n’était pas atteinte dans le champ magnétique employé

(4000 gauss). Si l’on augmente ce champ en le portant à 12000 gauss, B m augmente et

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en même temps le rapport ^~ s’écarte davantage de l’unité ; il devient 0,88.

Pm

Les expériences faites en employant deux champs transversaux rectangulaires conduisent aux mêmes conclusions. Par exemple, une liqueur pauvre, mais à très grosses particules, remarquable par la lenteur de son retour au zéro (Êi-o^Y donnait pour un champ de 4000 gauss une biréfringence fi m = ji’ qui n’augmentait plus sensiblement quand on doublait le champ. Avec cette liqueur les effets optiques des deux champs sont très loin de s’ajouter : $ em est égal à 77’, plus grand, par conséquent, que la valeur maxima de 13„„ mais P "" — 0,64. Observons maintenant, dans les mêmes

Pm +Pe ’ •

conditions, une autre liqueur pour laquelle la saturation magnétique est loin d’être

atteinte pour 4000 gauss : on trouve ^ em - — =0.75

S -1- P.

t-*m

Ces expériences sont d’accord avec les prévisions de Pockels, en ce sens que les effets que nous recherchions, d’autant plus nets que les champs sont plus intenses, le sont d’autant plus dans des champs donnés que les particules sont plus grosses. Mais elles montrent en outre qu’on peut les constater sans qu’on ait atteint la saturation ni pour l’un ni pour l’autre des deux champs employés. L’étude de la symétrie des particules formant une très fine poudre cristalline peut donc être faite avec des champs de